Le 1er août est une date importante, aujourd’hui plus que jamais. Au jour où les duchés du Saint Empire romain germanique sont remplacés par les géants du numérique et les Morgenstern par des « nuages » (terme très sympathique qui a pour but de vous faire oublier que c’est simplement l’ordinateur de quelqu’un d’autre), la bataille pour notre indépendance est loin d’être finie.
Une petite dizaine de spécialistes du numérique, du droit et de la société civile, se sont engagés à la rédaction d’une initiative populaire pour garantir notre souveraineté numérique. Un premier pas, un premier août, une première marque de révolte et d’indépendance de ceux qui s’inquiètent, enseignent et s’expriment sur notre avenir numérique.
Les arguments avancés ne sont pas qu’une réponse aux choix récents du gouvernement fédéral, mais une véritable nécessité si la Suisse veut se profiler un avenir numérique pérenne. Plusieurs conditions sont alors indispensables:
- Garantir la maîtrise des données régaliennes que l’Etat collecte ou crée
- Garantir la continuité du travail de la Confédération et légalement et d’un point de vue logistique
- Garantir la continuité du droit suisse dans le traitement de ces données et dans son travail
Ce n’est pas impossible. On peut créer les bonnes conditions pour respecter les meilleurs standards en termes de résilience, investir dans son propre pays et, avec l’accès à des technologies de pointe, de manière locale.
Ce sont maintenant aux associations représentées aujourd’hui et aux personnes de la société civile de se positionner au sein de leurs propres assemblées et comités. Nous voyons, malgré tout, un changement profond dans la réponse des spécialistes du domaine. Le temps de l’acceptation est passé, le temps de l’action commence. Pendant que certains se gargarisent d’un passé qui n’a jamais existé, ce groupe de travail a amorcé, ce 1er août, sa première action pour l’avenir.
Emmanuelle Germond, Présidente du Parti Pirate Vaudois déclare: « Aujourd’hui, plutôt que de compter ses centimes d’un côté, et de chercher à tout prix un moyen de les dépenser de l’autre, la Confédération doit investir son temps, son énergie et son argent à créer et soutenir un tissu économique vivant et dynamique autour du numérique. C’est constitué de PME, d’indépendants, de formations et d’emplois qu’un pays se construit. Au lieu d’accepter une colonisation technologique, il faut penser notre avenir numérique, avec force et indépendance, et lui donner sa place de véritable infrastructure stratégique. La seule leçon à tirer des géants américains et chinois, la Suisse ne l’a pas retenue: investir dans ses propres ressources et en faire un enjeu majeur!!!«
0 Comments