Initiative cantonale

NON à la reconnaissance faciale

 

Arnaud Durand

Élections municipales Gland - Liste N°1

Anti-Wars: le réveil de la Force obscure

Après le coup de massue américain de Roe vs. Wade, il serait temps de rappeler que la Suisse n'est pas si loin. Petit tour d'un horizon qui s'assombrit pour tout le monde. 

Après le coup de massue américain de Roe vs. Wade, il serait temps de rappeler que la Suisse n’est pas si loin. Petit tour d’un horizon qui s’assombrit pour tout le monde. 


Le droit a l’avortement

« La situation américaine nous montre qu’il est possible de chérir la Vie et de tout faire pour pourrir celle des femmes. Un embryon tout seul, ça n’existe pas. Les femmes seules, par contre, oui. »

Jérémie André dans https://blogs.letemps.ch/jeremie-andre/2022/07/05/un-embryon-tout-seul-ca-nexiste-pas/

Actuellement, l’avortement est permis en Suisse. Il est réglementé dans le Code pénal. La majorité des interruptions volontaires de grossesse interviennent avant 12 semaines d’aménorrhée (cf. https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/etat-sante/reproductive/interruptions-grossesses.html). Quant à celles qui interviennent après 12 semaines, elles sont beaucoup plus rares et justifiées en général par des causes médicales (non viabilité du foetus, danger pour la mère, etc.). Ce système, âprement débattu en Suisse avant d’entrer en vigueur et dépénalisé en 2002, constitue un équilibre juste entre le droit des femmes à prendre des décisions pour leur propre corps et le droit à la vie.

Deux initiatives, en récolte de signatures, visent à limiter le droit à l’autodétermination des femmes. « Sauver les bébés viables » priverait les femmes d’un acte médical souvent essentiel à leur survie et conduirait à des situations inadmissibles, dont la presse internationale nous a fourni des exemples déplorables ces dernières années (cf. not. https://www.24heures.ch/une-americaine-en-danger-apres-setre-vu-refuser-un-avortement-a-malte-266567879386).

Quant à l’initiative « la nuit porte conseil », elle prévoit l’introduction d’un délai de « conscience et de réflexion » de 24h00 avant l’avortement. En effet, entre le moment où une femme effectue un test positif et celui de la prise du comprimé interrompant la grossesse, il s’écoule souvent plusieurs jours. Il faut, on le rappelle, prendre tout d’abord un rendez-vous chez un médecin, qui ensuite adressera la femme à l’un des centres autorisés à effectuer des avortements. Ainsi, prévoir une telle initiative est simplement superflu.

« Les “à naître” constituent un groupe de personnes commodes à défendre. Ils ne vous demandent jamais rien ; ils n’ont pas de problèmes moraux, contrairement aux personnes incarcérées, aux toxicomanes ou aux pauvres ; ils n’éprouvent pas de ressentiment à l’égard de votre condescendance et ne se plaignent pas que vous n’êtes pas politiquement correct ; contrairement aux veuves, ils ne vous demandent pas de remettre en question le patriarcat ; contrairement aux orphelins, ils n’ont pas besoin d’argent, d’éducation ou de soins ; contrairement aux étrangers, ils n’apportent pas tout le bagage racial, culturel et religieux que vous détestez ; ils vous permettent de vous sentir bien dans votre peau, sans avoir à faire le moindre effort pour créer ou entretenir des relations ; et lorsqu’ils sont nés, vous pouvez les oublier, car ils cessent d’être « à naître ».[…]»

Pasteur David Barnhart (Alabama). https://www.facebook.com/dave.barnhart/posts/pfbid0r4LgpegBQh7Xo6rFXs5uHZMX8cadqF4JFJ5rk3ghyZW1eUT5dThF5HzkeWvQA6fPl

Les transidentités: affirmation vs fake news

Depuis des années, les transidentités sont attaquées de toutes parts. Une tribune envoyée récemment dans plusieurs journaux et magazines européens rappelle que les arguments n’ont pas besoin de cohérence ou de qualité pour être déversés sur le public.  Se cachant derrière le bouclier du féminisme et de la préoccupation pour les jeunes, des mouvances réactionnaires sont en train de réactiver des paniques morales. 

Désinformation en usant des mineurs: ah les mineurs, argument facile justifiant tous les excès. Les mineurs changeraient de sexe sur des coups de tête, sous l’influence des réseaux sociaux et de transactivistes qui chercheraient à faire gonfler artificiellement la population des personnes trans. C’est évidemment faux, il faut que la croissance soit terminée pour toutes transformations, mais bon, si la vérité arrêtait les gens….La possibilité de prescrire des retardateurs de puberté, à l’effet pourtant parfaitement réversible, fait aussi hurler certains. Pourtant, on ne les entend pas beaucoup se révolté contre  la prescription d’hormones pour des adolescente parfois d’à peine 11-12 ans quand leur puberté ne se déroule pas « correctement ». 

Utilisation d’arguments pseudo-scientifique. Il est facile d’invoquer la science à coup de statistiques (Même non-sourcées). Elles font toujours autant d’effets, peu importe qu’il s’agisse ou non de fiction… (Coucou les bananes bleues!) À nous lecteur de faire le boulot. (Defakator devient alors un cours indispensable)

L’utilisation dévoyée du féminisme est probablement la plus traître. Elle se base sur la peur que des femmes ont de certains comportements violents, en les plaçant sur le spectre du genre et non pas sur les actes de criminels.


Loi sur le viol: la fin de la contrainte

Il a fallu beaucoup de temps pour revoir la vision du viol. Et tous les cantons n’avaient pas la même vue sur ce qu’est ou n’est pas le viol. Mais c’était il y a vingt ans. Aujourd’hui, il est enfin en débat au niveau national.

Aujourd’hui sortir de la contrainte. La contrainte est le mot clé de la loi actuelle. Si vous ne vous êtes pas débattu·e et avait été physiquement forcé·e, alors pas de viol….

Du coup, le débat se concentre aujourd’hui sur le « non c’est non » et le « oui c’est oui ». Petit rappel

Le « non c’est non » 

Ça veut dire quoi: Vous dites non et c’est terminé. Le rapport s’arrête ou c’est un viol

  • Les avantages: Assez souple pour maintenir la présomptions d’innocence des éventuelles erreurs judiciaires.
  • Les inconvénients: c’est à la victime de démontrer qu’elle n’était pas consentante et qu’elle a réellement exprimé son opposition, que ce soit verbalement ou par des gestes de refus physiques. Tout le poids repose sur les épaules d’une personne. 

Le « oui c’est oui »

Ça veut dire quoi: Chaque personne doit d’abord demander la permission à l’autre avant de s’engager dans n’importe quel acte sexuel. Cela encourage les gens à se soucier réellement de l’état émotionnel et de la disposition d’esprit de leurs partenaires. Un « oui » n’est, par ailleurs, pas un chèque en blanc impliquant l’approbation de tout geste qui pourrait suivre. Oui, chaque personne doit se soucier du consentement de l’autre. 

  • Les avantages: Mettre la discussion du consentement sur toutes les lèvres
  • Les inconvénients: Le risque de voir des cas jugés comme viol qui bien que terrible pour les victimes transformerait des innocents en criminel.

Mise à jour du 30 juillet 2022
Un commentaire vulgarisant l’arrêt du TF sur le viol http://www.lawinside.ch/1209/


Alors même que nombre de législations attestent d’une évolution assez profonde des mentalités en faveur d’une plus grande équité entre les êtres humains, il semblerait que certains pans de la société se sentent dépassés par ces développements, voire dépossédés d’un héritage socio-culturel présumé. Cela les pousse à s’identifier à des paniques morales, souvent créées de toutes pièces par des mouvances et des partis réactionnaires et anti-modernes, et à les relayer, donnant alors parfois une visibilité à des préoccupations issues de leur imaginaire. Cependant,  ce serait une erreur de les ignorer en se disant qu’il s’agit simplement d’une minorité très bruyante, car comme nous le voyons depuis quelques années, elles arrivent parfois à transformer leurs idées en lois et donc, en pratiques s’imposant à tous.

« Il faut arrêter de traiter la situation avec la solennité de funérailles, mais plutôt la traiter avec l’urgence d’une crise cardiaque! » a déclaré John Oliver, le présentateur de l’émission Last Week Tonight. Les premiers secours sont, maintenant, entre nos mains.

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