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La débâcle de la plateforme mesvaccins.ch – un très mauvais signe pour le dossier numérique du patient

La débâcle de la plateforme mesvaccins.ch nous démontre une fois de plus les profondes lacunes des institutions étatiques suisses dans la protection des données numériques sensibles et la conception de plateforme de service public en ligne. Tout cela n'augure rien de bon pour le dossier numérique du patient.

Jean-Gabriel Jeannot, médecin basé à Neuchâtel et très actif sur la toile, propose une réflexion sur Le naufrage du carnet de vaccination électronique qui n’augure rien de bon pour la suite des développements dans la numérisation de l’administration médicale.

Le premier épisode de cette longue débâcle remonte à un article de Republik.ch, publié en mars dernier, qui révélait de grosses lacunes dans le contrôle de l’identité de ceux qui s’inscrivaient comme médecin. En effet, ceux-ci obtenaient l’accès à tous les carnets vaccinaux qui y étaient hébergés et même le droit de les modifier. Or, il n’y avait aucun contrôle de l’identité de ceux qui se présentaient comme des médecins. Dit autrement, n’importe qui pouvait donc se faire passer pour un médecin et avoir accès aux données vaccinales de centaines de milliers de personnes!

Le deuxième épisode révèle une incroyable légèreté de la part de la Fondation qui a créé cette plateforme, puisque rien n’avait été prévu pour permettre aux utilisateurs de récupérer leurs données, ainsi que la loi l’exige. Une fois la plateforme fermée et les applications retirées des dépôts Apple et Android, il n’y avait plus aucun moyen pour eux de télécharger leur carnet vaccinal numérique. Seuls ceux qui avaient utilisé l’application pour charger leurs données en possédaient encore une copie sur leur téléphone. Tous les autres se sont retrouvés bec de gaz!

À ce jour, la Fondation semble se trouver en plein désarroi face à cette problématique, ce qui signifie que celle-ci n’a simplement pas été prise en compte au moment de la conception de ce système électronique. Or, il n’y avait pas que cette fondation d’impliquée. Il y avait divers organes fédéraux, dont l’OFSP. Si nos institutions fédérales travaillent avec un tel degré d’amateurisme dans le domaine des données sensibles de la santé, cela fait froid dans le dos pour tout le reste, et notamment, le développement du dossier numérique du patient. Comme le conclut Jean-Gabriel Jeannot:

La santé digitale est annoncée comme la solution qui va révolutionner notre système de santé. Force est de constater que les services à disposition des citoyens sont en Suisse pour le moins limités. Il ne suffit pas d’organiser des conférences sur le sujet ni de communiquer sur telle ou telle innovation à venir, il faut développer des projets concrets qui soient utiles aux citoyens et aux patients de ce pays. La Suisse est en retard.

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