Comme nous le confirme cet article signé par Benjamin Pillard , le Service des Automobiles et de la Navigation vend les données personnelles que les automobilistes vaudois sont bien forcés de lui communiquer.
Quoi de plus normal, après tout, pour un service public étatique que de transmettre ces données à des tiers ?!?
Qui plus est lorsque celles-ci sont vendues avec tant de bons sentiments ! Mais ceux-ci fleurent autant le factice que le système à deux vitesses.
En effet, si le SAN brade ses bases de données à 20 centimes par détenteur au BVA, il en coute 20 CHF au particulier désirant identifier une plaque.
Mais le problème n’est pas tant la monétisation de ces données, i réside surtout, en particulier venant d’un service public étatique, de les mettre à disposition.
L’argument de défense produit ?
« C’est légal ».
On ne se lancera pas dans le listage des nombreuses idioties pouvant être défendues de la même manière. De plus, le SAN « se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude » sur ce point, d’après Khannibal.
La question, légale et de principe, est bien de savoir s’il est approprié pour un organe de l’état de revendre les données fournies dans le cadre d’immatriculation, d’une part à une société privée, et d’autre part à des fins (publicitaires dans ce cas) sans lien avec la démarche d’origine (immatriculation).
Pour le Parti Pirate Vaudois, toujours attaché à la protection de la sphère privée, la réponse est évidemment NON.
Il est de plus particulièrement inacceptable de voir le SAN fonctionner selon un système d’autorisation par défaut nécessitant une désinscription (« opt-out« ), une méthode classique utilisée par les spammeurs pour tenter de légitimiser leurs pourriels.
Encore une fois, comme le relève judicieusement SwissTengu dans son billet, si l’achat de vos donneés coute 20 centimes, il vous en coutera 12 à 18 CHF de frais d’envois en recommandé si vous voulez raisonnablement assurer votre désincription. Si vous désirez vous y atteler, suivez les indications de SwissTengu.
Le Parti Pirate Vaudois ne s’étonne par ailleurs nullement des multiples mentions de la société BVA dans l’article du Matin abordant le sujet. Dans le cadre des dernières élections, leurs services nous avaient été présentés par courrier.
Il nous avait à l’époque été proposé de spammer, sélectivement ou de manière généralisée, les boites aux lettres des électeurs vaudois, grâce à un adressage nominatif permettant de faire fi d’éventuelles mentions « Pas de pub ».
Vaud ou pas, en Suisse comme ailleurs, on fait bien peu de cas de la sphère privée dès qu’il s’agit d’en monétiser ses composants…
Tout est bon dans ce pays pour faire de l’argent au nez et à la barbe de ses habitants!
Tout est parfois légal parfois illégal, ça dépend de quel côté on regarde la chose …
Que faire pour remettre l’église au milieu du village ???
Si ça n’est pas illégal, on a le droit de faire comme eux si je comprends bien!