Une étude de l’EPFL a permis d’agrandir nos horizons lorsqu’il s’agit de la mobilité. Est-ce qu’il suffit de vouloir faire de l’écologie, pour changer nos habitudes ?
La réponse, comme souvent, est un peu plus complexe. Franziska Meinherz et Livia Fritz ont interrogé différentes personnes, pour savoir si la voiture, ce n’est vraiment qu’un choix. Les résultats sont là, les personnes interrogées ne voient souvent pas d’autres solutions à leurs quotidiens. Bien qu’elle soit vue comme stressante et encombrante, la voiture reste, pour beaucoup, une solution à laquelle on ne peut pas échapper.
Il faudrait réfléchir à libérer les pendulaires de ce fardeau plutôt que de les culpabiliser, car il est réducteur de se focaliser sur l’écologie
Franziska Meinherz
Donner des solutions innovantes, voir le monde différemment ce n’est pas toujours simple. Le quotidien, les habitudes et les obligations familiales ne permettent pas à tout le monde d’agir comme on le souhaiterait. C’est pourquoi les transports publics gratuits sont si intéressants. Ils offrent le choix. Pas le changement brusque et compliqué (abonnement, planification des trajets, exceptions, gestion, etc.) que voudrais imposer certains, mais une possibilité, une ouverture, qui permet de tester de nouvelles démarches, de découvrir d’autres chemins, d’améliorer son quotidien et de le changer, durablement.
Nous pouvons, bien sûr, continuer à compter les centimes que nous rapporte nos billets de bus. Ou nous pouvons offrir, à tous, la liberté de choisir notre avenir.
Le communiqué de presse de l’EPFL :
https://news.epfl.ch/news/se-deplacer-en-voiture-en-ville-n-est-pas-toujours/
[…] Encore faut-il avoir le luxe d’abandonner sa voiture. Car de nombreux automobilistes considèrent leurs déplacements quotidiens comme stressants et contraignants, sans avoir d’autres solutions à leur portée. La voiture en ville apparaît donc de plus en plus comme une compensation à un quotidien complexe, dont les mères de famille sont les premières à en subir les conséquences. Une recherche, menée au Laboratoire de relations humaines et environnementales dans les systèmes urbains (HERUS) basée sur des entretiens longs et approfondis, a permis de mettre en lumière ces éléments, en partie déjà connus des recherches sur la mobilité. Ses résultats sont parus dans la revue Mobilities. […]
Sandrine Perroud
Et le lien vers la recherche publiée :
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/17450101.2021.1919491
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